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Angie Nicolas a étudié la psychologie clinique à l’Université libre de Bruxelles et s’est formée au psychotraumatisme. Dans ce témoignage, elle revient sur ses six premiers mois en tant que psychologue clinicienne à Solentra.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait de travailler chez Solentra ?

Ce que je trouve unique dans mon travail chez Solentra, c’est l’ouverture d’esprit qu’il m’inculque. Travailler avec des personnes de pays et de cultures différents m’oblige à mettre mes idées de côté pendant un moment et à m’intéresser sincèrement au monde de l’autre. C’est comme une école de vie, qui m’apprend à regarder au-delà de mes propres valeurs et normes.

À Solentra, j’apprends à comprendre le monde d’une nouvelle manière : de la géopolitique à la coopération internationale, en passant par le fonctionnement de la procédure d’asile et de l’aide humanitaire en Belgique.

Ce qui est également très particulier, c’est de travailler avec des interprètes. Le lien que le client ressent avec quelqu’un qui parle sa langue maternelle crée une dynamique intéressante pendant les consultations. En effet, la langue maternelle est la langue du cœur et des émotions. Lorsque vous vous exprimez dans une nouvelle langue, vous parlez davantage à partir de votre tête et de vos pensées.

Travailler avec des personnes de pays et de cultures différents m’oblige à mettre mes idées de côté pendant un moment et à m’intéresser sincèrement au monde de l’autre. C’est comme une école de vie, qui m’apprend à regarder au-delà de mes propres valeurs et normes.

Quel est l’aspect le plus difficile de votre travail et comment y faites-vous face ?

Ce que je trouve personnellement difficile, c’est d’entendre les récits des clients sur la manière dont ils perçoivent le système belge comme injuste. Après tout, à leurs yeux, je représente en quelque sorte ce système. Je dois alors me distancier de l’émotion et me dire que je ne peux pas changer les procédures. Je ne peux pas changer le statut juridique des clients, mais je peux les aider à gérer différemment la colère ou la frustration qu’ils ressentent et ainsi améliorer leur situation.

En outre, il n’est pas toujours évident de rester dans mon rôle de psychologue. J’ai tendance à vouloir aider à différents niveaux lorsque les clients me demandent de l’aide. Il est souvent difficile de dire que quelque chose ne fait pas partie de mes fonctions. J’essaie alors de les orienter vers d’autres conseillers, tels qu’un travailleur social ou un médecin, en temps utile.

Il peut aussi arriver qu’un client ne se présente pas à un rendez-vous et ne donne pas de nouvelles. Même dans ce cas, il n’est pas toujours facile de ne pas le prendre personnellement. Je me dis alors que la personne n’était peut-être pas prête pour la thérapie que nous proposons.

Quelle formation et quels conseils recevrez-vous de la part de Solentra ?

Lorsque j’ai commencé à travailler chez Solentra, j’ai suivi de nombreux e-learnings : des cours en ligne spécialement conçus pour transmettre la vision et la méthodologie de Solentra. J’ai ainsi appris à adopter une attitude ouverte, à gérer au mieux les mineurs non accompagnés …

De plus, tous les mercredis, nous nous réunissons avec tous les psychologues et nous discutons de cas concrets. C’est en fait une sorte de formation qui se poursuit tout au long de la carrière.

Je trouve également intéressant de former moi-même d’autres conseillers à la méthode Solentra. J’apprends aussi beaucoup en parlant de certains sujets devant un groupe.

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